Le Diabète LAB de la Fédération a réalisé une enquête sur la nouvelle insuline lente hebdomadaire auprès de personnes atteintes de diabète. Quelles sont leurs attentes et leurs appréhensions face à ce nouveau traitement ? Nous vous présentons les résultats de notre enquête.
Le traitement par insuline est vital pour les personnes atteintes d’un diabète de type 1, et de nombreuses personnes atteintes d’un diabète de type 2 en bénéficient également. Des innovations pour le traitement des diabètes arrivent régulièrement sur le marché de la santé, et il est essentiel de les questionner pour savoir si elles répondent véritablement aux besoins des patients. Ainsi, avant la mise à disposition de nouvelles insulines lentes à prise hebdomadaire, au lieu de quotidienne, le Diabète LAB a réalisé une enquête, en partenariat avec les laboratoires Novo Nordisk, afin de mieux connaître votre opinion, mais aussi vos besoins et vos attentes, sur ce nouveau traitement.
L’étude a commencé par une série de 12 entretiens (6 avec des personnes atteintes d’un diabète de type 1 et 6 avec des personnes atteintes d’un diabète de type 2) ; puis un questionnaire en ligne a été rempli par plus de 2 800 patients.
Un traitement attendu par les patients
Le premier constat est que cette nouvelle insuline suscite l’intérêt, comme en témoigne le nombre élevé de personnes ayant répondu au questionnaire. Les résultats de l’enquête quantitative montrent également un haut niveau d’attente et d’enthousiasme, avec 84 % des participants qui envisageraient d’utiliser ce traitement s’il était disponible et que leur médecin le leur proposait.
Une différence apparaît cependant selon le type de diabète des participants, avec 80 % des personnes atteintes d’un diabète de type 1 qui envisageraient de l’utiliser, contre 88 % pour celles qui sont atteintes d’un diabète de type 2.
De même, les réponses différaient selon le type de traitement dont les participants à l’enquête bénéficient déjà. Ainsi, les personnes sous pompe à insuline ont répondu à 69 % qu’elles pourraient passer à l’insuline hebdomadaire, contre 75 % pour celles qui ne prennent pas d’insuline, 92 % pour celles sous multi-injections quotidiennes et 95 % pour celles uniquement sous insuline lente.
En termes d'attentes, 62 % des répondants à l’enquête pensaient que cette insuline hebdomadaire pourrait avoir un impact positif sur le fardeau de la maladie et 47 % estimaient qu’elle pourrait atténuer certaines appréhensions liées à la prise d’insuline. De plus, 64 % des répondants estimaient qu’une réduction des déchets était un élément important de ce nouveau traitement et l’argument écologique semble avoir un poids important.
Des points de vue plus nuancés exprimés lors des entretiens
Ces chiffres globalement très positifs masquent donc des différences selon la maladie et le traitement. Lors de l’étude qualitative par entretiens, certains participants ont émis des opinions plus nuancées, notamment en réfléchissant aux implications d’un traitement par insuline qui doit agir durant toute une semaine, et sans possibilité de l’adapter selon les besoins quotidiens. Plusieurs personnes, en particulier celles atteintes d’un diabète de type 1, se disaient finalement très attachées à leur routine d’injections quotidiennes, souvent au même endroit du corps, et au même moment de la journée. Un moment qui s’avère rassurant, associé à une forme de rituel qui permet d’avoir un sentiment contrôle sur la maladie. De plus, de par leurs expériences avec les insulines journalières qui ne durent pas forcément 24 heures, plusieurs participants ont émis des doutes sur l’efficacité de cette nouvelle insuline sur 7 jours.
Tous ces éléments font de cette nouvelle insuline une innovation qui apporte indéniablement de nombreux bénéfices, mais qui pose également un certain nombre de questions. Elle est anticipée, car elle est attendue, mais elle doit également être appréhendée de la bonne façon en réfléchissant bien à ses apports et à ses limites. Même si elle constitue un progrès, elle ne semble pas adaptée à tous les profils de patients. Elle pourrait être particulièrement pertinente pour les personnes qui effectuent la transition vers l’insuline ou pour les personnes atteintes d’un diabète de type 2 qui sont sous insuline lente seule.
Dans tous les cas, le mieux reste de vous faire votre propre opinion selon vos propres besoins et envies, et d’en parler avec votre médecin lorsque ce traitement sera disponible.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les résultats de ces enquêtes, cliquez ici :
Découvrez les résultats de l’étude qualitative
Découvrez les résultats de l’étude quantitative