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Témoignage

Anne, 44 ans, USA

J'ai 32 ans de diabète, et suis maman de deux enfants (13 et 11 ans). Mes grossesses ont été suivies dès le quatrième mois dans un service hospitalier spécialisé "grossesse à risque' à Paris. Tout s'est très bien déroulé, j'ai eu un accouchement provoqué à 8 mois, avec deux enfants de 3,8 kg.

Cependant, avant ma première grossesse (complète), j'ai fait trois fausses couches.

 

Ceci pour expliquer que j'étais à ce moment-là, à deux injections par jour. En étant passée ensuite à trois injections, mon hémoglobine A1C est passée de 7.5 à moins de 7. Les grossesses ont alors tenu, sans aucun problème. Prise de poids très raisonnable (13 kg) et en grande forme car je me suis arrêtée de travailler à chaque fois, deux semaines avant les naissances, sans aucun arrêt préalable.


Ce que je voudrais dire aux autres femmes, c'est l'importance d’obtenir un équilibre avant même la grossesse.


Ma seule inquiétude maintenant, c'est que mes enfants soient un jour diabétiques... toute mon assurance d'aujourd'hui s'écroulerait. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu trois enfants...

 

Au quotidien, l'intendance de deux jeunes enfants, en travaillant, était déjà très prenante comme pour tous les couples et il pouvait m'arriver quelquefois d'avoir des coups de fatigue importants. Cette fatigue due à des incidents du diabète, comme les hypoglycémies, venait se cumuler à celle ordinaire d'une jeune famille... Aussi, j'avais pris l'habitude de dire que mon diabète était mon troisième enfant, car il faut avoir l'œil dessus 24/24 !


Aujourd'hui, mes deux enfants vont très bien et moi aussi. Je suis à 4 injections par jour et reste encore très réticente à passer sous pompe. J'ai une famille attentionnée, mon mari et mes enfants sont impliqués dans le quotidien, je leur dis si j'ai besoin de me resucrer ou si à l'inverse je suis "trop haute", ils sont toujours attentifs à ce que tout se passe bien.


Enfant, j'ai bénéficié de la même attention de mes parents et frères, régime alimentaire très strict à l'époque mais pas de tentation de la part de mes frères, participation familiale aux activités sportives "pour éliminer", beaucoup d'encouragements...


La motivation personnelle comme le contexte familial sont pour moi les facteurs essentiels de la réussite de la gestion de cette maladie. J'ai suivi des Etudes supérieures d'Economie et de droit et suis cadre administratif au ministère de la santé aux Etats-Unis. J'ai informé mes collègues de travail de mon diabète depuis quelques années seulement, car j'ai fait mes preuves avant et le diabète ne peut pas être un élément entravant, je crois même, qu'il peut devenir un facteur de "respect", sous-entendu, elle peut faire ceci et cela alors qu'elle est diabétique...

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