Je regarde autour de moi les autres maladies infantiles : cancer, leucémie, maladie de Crohn, maladie cardiaque, maladie orpheline, handicap physique ou mental. De quoi me plaindre à côté ? Le diabète ne m’inflige aucune douleur (les piqûres en sous cutanée sont hors jeu), ne me prive pas d’une vie normale (je mange, je bois, je cours, je monte à cheval, je vis chez moi, je voyage). Le diabète peut parfois même conduire à de belles histoires (j’ai rencontré ma meilleure amie en cherchant une gaufre dans un amphithéâtre pour subvenir à une de mes hypoglycémies).
Alors qu’est-ce que nous inflige le diabète ? La contrainte ? Oui c’est vrai, il faut être régulier, organisé, pointilleux sinon le rappel à l’ordre est vite arrivé mais vous pouvez choisir de poursuivre une vie palpitante, pleine de rêves (dans quelques années, je serai vétérinaire, si tout va bien !) et de projets. Mon diabète, c’est mon ami, mon compagnon de vie. Et puis à posteriori, j’ai gagné plein de souvenirs avec lui : un permis bateau en hypoglycémie ou j’ai passé mon temps à pleurer parce que je ne pouvais plus distinguer gauche et droite (vous vous doutez que pour le permis, c’était raté ! Mais j’ai dû bien amuser la galerie). Des festins dans le frigo au milieu de la nuit pour palier à une " hypo". Le passage en priorité à la cantine pendant toute ma jeunesse ! Mon diabète m’accompagnera, il ne me barrera jamais la route. Entre nous, c’est quand même une « chouette » maladie, non ? Si je devais en choisir une, ça serait celle-là, je vous promets.