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Témoignage

Mégane, 26 ans (74)

Voici l’histoire de ma découverte. J’ai 24 ans à l’époque, aujourd’hui je suis à l’aube de mes 27 ans. Je suis donc à ce moment la une jeune étudiante en communication pleine de vie quelque peu inscousiante. Et c’est lors de mon retour de l’étranger, où j’étais partie pour un stage dans le cadre de mes études que tout se complique.

Tout à commencé dans l’avion. 9h de vol ; une escale de 3h et 1h de vol à nouveau. J’ai vécu l’enfer. Mon taux de sucre dans mon sang était tellement élevé, que je vomissais toutes les 30 minutes environ. Ne prettant aucune attention à cela et surtout persuadée de ne pas avoir digéré correctement mon plateau repas dans l’avion, j’applique les conseils de « grand-mère » dans un cas similaire. Je prends une bouteille de soda. Passé le voyage, je rentre enfin chez moi, après 3 mois + d’absence, à l’agonie malgré tout. Un peu têtue je dois bien l’avouer, je n’écoute rien, et je passe les 2 jours qui suivent dans le même état, si ce n’est pire (un kyste de la taille d’une orange a commencé à pointer sur le pli de l’aine).

 

Mes parents ne supportant plus de me voir ainsi ne me laissent pas le choix et me conduisent in extremis aux urgences. Et là, en semi-coma, on m’assène la nouvelle. Votre taux de sucre est de 17 % ! La seule chose qui me trotte dans la tête à ce moment précis : 17% - oui c'est bien gentil mais ça veut dire quoi ? C'est quoi ? Qu'est-ce qui m'arrive ? " Oh, vous êtes diabétique ! " Puis j'ai l'impression de rentrer dans un état second...Beaucoup d'agitation autour de moi que je ne comprends absolument pas. Mais moi je subis encore le décalage horaire, la vie que j'ai quittée pour au final me retrouver ici. Coincée dans mon propre corps...

 

Mes proches ne saississent pas mon état d'esprit...Mais par contre, de peur et d'inquiétude (et je ne les blame pas au contraire), ils sont.... étouffants...Les heures passent et on me relie à des tuyaux qui m'injectent je ne sais quelle substance chimique dans les veines... Me voilà totalement captive de leurs "soins", à leur merci...A ce moment là dans mon existence, rien d'autre ne compte si ce n'est survivre pour vivre...(Des signes avant-coureurs ? Oui, il y en a eu) . Etant obèse depuis mon adolescence, un peu moins d’un an avant ma découverte, j’ai perdu beaucoup de poids. Encouragée par mes proches et motivée à continuer, le sport et la perte de poids ont dissimulé mon état. J’ai perdu en tout et pour tout 45 kgs. 12 repris après ma sortie de l’hôpital.

 

Mais j’ai eu la chance de faire connaissance durant mon séjour à l’hôpital avec l’équipe de "diabéto’" qui me suit depuis 2 ans et demi maintenant. Je leur serai éternellement reconnaissante. Par leur soutien, leur présence, leur douceur et leur gentillesse, je sais que je dois la gestion de ma maladie à cette équipe.

 

2 ans et demi plus tard, même si ce n’est pas la joie, ni facile tous les jours, je ne subis pas ma maladie. Elle m’accompagne dans mon quotidien, au travail, au sport, au resto, avec mon amoureux…Elle est là mais ce n’est pas elle qui décide. Ma découverte n’a pas été prise à temps, j’ai frolé l’inévitable. Mais aujourd’hui j’ai une meilleure conscience de moi-même, de mon corps. Merci d’avoir pris le temps de lire mon témoignage, je n’avais jamais partagé cela auparavant. Et je dois bien avouer que ça fait du bien.

 

Crédit photo : © Rido

Photo d'illustration

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