Jacques Louis Le Greneur, Bénévole Patient Expert et président de l’Association des Diabétiques des Côtes-d’Armor (AFD-22) en Bretagne nous transmet ses valeurs, son humour et sa gentillesse à travers un portrait à son image : sensible et engagé pour plus d’Humanité.
Vous croiserez peut-être cet homme, aux cheveux blancs et aux lunettes rondes, marchant seul, appareil photo en main, avec son sourire que même la pluie ne peut lui ôter. Il s’agit de Jacques Louis Le Greneur, atteint de diabète de type 2, président de l’AFD des Côtes-d’Armor (AFD 22), et Bénévole Patient Expert, pleinement investi aux côtés de la Fédération Française des Diabétiques !
Le diabète de type 2, ou le refus d’y voir une quelconque fatalité
Jacques est diagnostiqué d’un diabète de type 2 en 2009, au hasard d’une prise de sang. Il ne se pose pas réellement de questions et refuse de voir en son diabète, une épreuve insurmontable. Face aux idées reçues planant autour du diabète, Jacques reste serein, accepte de se traiter avec des comprimés et adapte son mode de vie. Il confie : « Il a fallu changer quelques habitudes, forcément, mais je n’ai pas dramatisé ».
De l’enseignement à l’Association des Diabétiques des Côtes-d’Armor (AFD22)
Derrière sa voix grave, se cache un ancien instituteur, doux et sensible. Maintenant septuagénaire retraité, il reste animé par des valeurs humaines qui ne l’ont jamais quitté.
Arrivé à la retraite, Jacques rejoint l’AFD 22, pour des raisons pratico-pratiques. Membre de la Commission des Usagers (anciennement appelée CRUQPC : Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge), à l’hôpital de Quintin, il doit adhérer à une association agréée, pour continuer son engagement. Il intègre alors l’Association des Diabétiques des Côtes- d’Armor où il évolue très rapidement. Il passe sans difficultés, la formation Bénévole Actif en e-learning, puis la formation de Bénévole Patient Expert (BPE). De fil en aiguille, la vie de l’association évolue, l’ancien président part rapidement, pour vaquer à d’autres occupations. Un autre membre de l’association, le remplace au pied levé, avant de finalement reprendre la trésorerie de l’association. À ce moment, Jacques est encouragé par le conseil d’administration à prendre la relève en 2017. « Un peu poussé », dit-il humblement ! Mais son humilité et son intelligence n’étaient pas passés inaperçues !
« Le milieu associatif m’attire parce qu’il regroupe des valeurs humaines portées collectivement »
Animé par l’envie d’accompagner et un altruisme qui se perçoit au premier regard, Jacques mène de front, avec les dix autres bénévoles actifs de l’AFD 22, des actions pour soutenir « sa famille diabétique ».
En 2025, le président souhaite maintenir des actions clés comme Élan Solidaire et les Cafés-Diabète. Il s’enthousiasme : « Nous recevons les personnes dans notre local pour les accueillir lors de nos permanences. Nous sommes à leur disposition et nous attendons qu’elles viennent nous faire un petit coucou ! »
L’association organise aussi une sortie annuelle pour rassembler sa centaine d’adhérents autour d’une journée conviviale et touristique.
D’autres activités, comme la marche douce et l’activité physique adaptée, avec Siel Bleu, ont été organisées dans le passé, mais un problème persiste : le manque de bénévoles. « Si nous étions plus nombreux, nous pourrions multiplier nos actions. Nous aimerions par exemple faire de l’éducation thérapeutique mais nous ne sommes pas assez de Bénévoles Patients Experts pour le faire ». Jacques espère que davantage de personnes atteintes de diabète, en Côtes-d’Armor rejoindront l’association.
Mais, hors de questions pour lui de se laisser abattre. Face aux difficultés, Jacques et les autres bénévoles œuvrent sans relâche, pour faire connaître l’association aux institutionnels, afin de redonner une nouvelle dynamique.
« Rejoindre une association, c’est rencontrer, s’engager, se former, ouvrir son esprit »
Pour Jacques, s’engager en tant que bénévole, c’est se sentir valorisé par l’aspect humain de son action. « Cela n’a pas de prix, ce sont des rencontres uniques entre pairs, le partage d’actions et de valeurs communes ».
Président et BPE oui, mais supérieur : jamais !
Jacques reste porté par une démarche fondamentale : ne jamais se sentir supérieur. Soucieux de son rôle de président et de BPE, il refuse d’y voir une quelconque hiérarchie. Il apprécie discuter avec ses pairs, de leurs expériences et interrogations, mais toujours avec le souci de ne pas mettre en avant une supposée supériorité : « L’échange est valorisant, aussi bien pour moi que pour la personne en face. Je n’ai pas en tant que BPE, à dire à la personne ce qu’elle doit faire. C’est plutôt par l’échange qu’elle va trouver elle-même ce qu’elle doit faire. Je ne veux en aucun cas, imposer. Ce n’est pas parce que je suis BPE ou président que je détiens une vérité universelle. » Il s’agirait plutôt, pour cet homme rempli de sagesse, « d’écouter pour construire ».
Nous quittons Jacques ; un homme ayant le sens du partage, de la gentillesse et de l’humour, avec une invitation de sa part à le rejoindre, au sein de l’AFD 22 !
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